Présence physique, ménage, préparation des repas, toilette, démarches administratives… Aider un proche âgé, handicapé ou dépendant est une charge conséquente. Heureusement, les possibilités d’aides se sont multipliées ces dernières années. N’attendez pas d’être épuisé !
En France, 11 millions de personnes accompagnent au quotidien un proche en situation de maladie, de handicap ou de dépendance, quel que soit son âge. On les appelle les aidants. 57 % d’entre eux sont des femmes, 44 % sont des conjoints. Près de la moitié des aidants sont en activité professionnelle. Autant de données qui montrent l’importance de ce sujet dans notre société.
Les personnes aidées sont, quant à elles, dans des situations très différentes. La dépendance peut en effet survenir soudainement, à la suite d’un accident par exemple, ou s’installer progressivement. C’est le cas, en France, des 850 000 personnes souffrant d’Alzheimer ou d’une pathologie apparentée, et des 150 000 personnes touchées par la maladie de Parkinson. Rappelons qu’à partir de 60 ans, toute personne dépendante peut bénéficier d’une Allocation personnalisée d’autonomie (APA).
Libérez du temps
En fonction des situations, des dispositifs existent pour soutenir les aidants encore en activité professionnelle.
- Le congé de présence parentale est dédié aux parents souhaitant s’occuper d’un enfant gravement malade ou accidenté. Il est de 310 jours ouvrés maximum (environ quinze mois) sur une période de trois ans, et peut être cumulé par chacun des deux parents. Il est non rémunéré, mais peut donner lieu au versement d’une allocation journalière de présence parentale.
- Le congé de proche aidant, nouveau nom du congé de soutien familial depuis janvier 2017, permet de s’occuper d’une personne handicapée ou dépendante avec laquelle on réside ou entretient des relations étroites, sans lien de parenté obligatoire. Ce congé peut durer jusqu’à un an en cumulé sur l’ensemble de la carrière et n’est pas rémunéré.
- Le congé de solidarité familiale sert à accompagner un proche en fin de vie. D’une durée maximale de six mois, il s’accompagne du versement, pendant 21 jours, d’une allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie par l’Assurance maladie.
- Lorsque l’aide fournie concerne un adulte handicapé, l’aidant peut être employé et rémunéré via la prestation de compensation du handicap (PCH), à hauteur de 50 % du Smic horaire, voire 75 % s’il a dû cesser même partiellement son activité.
- Enfin, l’Allocation d’éducation d’enfant handicapé (AEEH) peut compenser une perte de revenus liée à une réduction ou cessation d’activité d’un parent pour s’occuper de son enfant handicapé.
Accordez-vous du répit
L’aidant doit aussi pouvoir s’autoriser à prendre du temps de repos, pour se rendre à un rendez-vous médical par exemple, ou simplement pour prendre soin de lui. Des maisons de retraite ou établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) peuvent accueillir temporairement un proche, permettant ainsi de faire une pause pour un week-end, une semaine, voire un, deux ou trois mois. Il existe aussi des plates-formes d’accompagnement et de répit mises en place par les pouvoirs publics, qui répondent aux besoins des aidants. D’autres solutions, plus expérimentales, pourraient se développer, dont l’accueil familial ou encore le « baluchonnage » à la québécoise, avec une personne venant prendre le relais au domicile de l’aidé pour 24 à 72 heures. De son côté, l’association France Alzheimer et maladies apparentées propose des actions tout au long de l’année pour les aidants de malades d'Alzheimer.
Article mis à jour en janvier 2020 et en octobre 2021
Article publié le 27/11/2017