Les enjeux de la qualité de vie au travail
« Quels sont les enjeux de la qualité de vie au travail ? Ils sont spécifiques à chaque agent. Il faut prévenir la maladie. Préserver la santé est un impératif et les mutualistes se sont historiquement attachés à cela. Pour notamment assurer la "réparation", si l’aléa se produit, de manière à pouvoir garantir, tant en santé qu’en prévoyance, la continuité et la stabilité des agents dans leur vie quotidienne. Il faut également assurer des mesures de prévention avec des services d’accompagnement, pour permettre aux employeurs d’accompagner l’ensemble des métiers sur l’exercice quotidien de leur activité. Le deuxième élément, c’est de donner du sens au travail : stimuler l’engagement, susciter l’épanouissement personnel ; un management par la confiance et la responsabilisation est aujourd’hui absolument essentiel. »
« Les enjeux humains sont plutôt tournés vers le collectif de travail. Comment imaginer ne pas travailler dans une bonne ambiance de travail ? L’enjeu, c’est la qualité du service rendu à la population, c’est la véritable raison d’être de la collectivité. On bénéficie en territorial d’un terreau favorable car chaque agent dispose d’un sens du service public. Donc, cultivons ce terreau et faisons en sorte, en tant qu’employeur, que cette bonne ambiance de travail soit, par un management approprié, particulièrement préservée. Il y a aussi les enjeux économiques, l’arrêt d’un agent en moyenne coûte 2000 euros par an, les enjeux d’image positive pour les usagers. »
Les clés de la réussite
« Quelles sont les clés de la réussite ? Un partenariat bien compris entre les employeurs et leurs partenaires. En premier chef, dans le domaine de la santé, les partenaires mutualistes qui peuvent accompagner avec des services associés. L’employeur est garant de la bonne marche du service public sur son territoire, ce partenariat est fondamental, notamment pour accompagner les reconversions, en cas d’inaptitude, et prendre toutes les mesures en amont. Le deuxième élément, c’est la GPEC, avoir une idée précise des personnels qui vont partir à la retraite dans peu de temps, de ceux qui sont depuis longtemps sur le même métier, qui vont avoir des processus d’usure au travail avec des restrictions médicales, anticipons-les par des plans de formation adaptés et un accompagnement précis de chacun des agents. Tout ceci s’inscrit dans un plan global de qualité de vie au travail qui mérite vraiment une grande attention, notamment dans le cadre d’un dialogue constructif avec les organisations. »
Retrouver Claude Soret-Virolle sur la web TV d’Acteurs publics.
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Article publié le 06/11/2020