Faire du sport diminue le risque de maladie et de décès prématuré. Pour cette raison, les médecins ont désormais la possibilité de prescrire à leurs patients une activité physique adaptée. Explications.
En 2012, Strasbourg a ouvert la voie. Avec l'opération « Sport santé sur ordonnance », à laquelle 320 médecins sont associés, 1 500 personnes atteintes de maladies chroniques comme l’obésité, le diabète, les maladies cardio-vasculaires ou l’hypertension se sont vu prescrire des activités physiques. Marche, natation, vélo, gymnastique : ces pratiques encadrées bénéficient d'une tarification solidaire, en fonction des revenus. Depuis, d’autres villes ont mis en place des programmes similaires. Désormais, la loi tente de convertir à la pratique sportive les 11 millions de Français souffrant d’une affection de longue durée (ALD). Un vrai défi : 42 % des Français ne font jamais de sport.
La sédentarité nous tue
L'inactivité physique représente la quatrième cause de mortalité dans le monde. Au-delà de quatre heures par jour passées en position assise ou couchée en phase d'éveil, la sédentarité est la cause principale de 21 à 25 % des cancers du sein et du côlon, de 27 % des cas de diabète et d'environ 30 % des maladies cardiaques coronariennes. Or le mal progresse. 80 % des adolescents n'atteignent pas les seuils d'activité recommandés.
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Des bienfaits prouvés scientifiquement
Pourtant, les bienfaits d'une activité physique préventive pour les personnes bien portantes ou pour ralentir la perte d'autonomie des seniors sont aujourd'hui bien connus. De multiples études scientifiques ont également démontré que le sport est un traitement à part entière pour restaurer un bonne santé ou pour prévenir une rechute. Le risque avant 65 ans est diminué de 30 % chez les personnes actives physiquement. L'activité sportive régulière diminue de 50 % le risque de récidive après un cancer.
Un peu, c’est déjà bien
Du sport oui, mais quoi ? Et combien ? Pour les adultes, l'Organisation mondiale de la santé recommande 2h30 par semaine d'une activité d'endurance d'intensité modérée (1) : marche d’un bon pas, vélo, danse, natation, tondre la pelouse… Ou, pour les plus sportifs, 75 minutes par semaine à intensité soutenue : jogging, tennis, football... Mais même en dessous de ces seuils, l'exercice physique est toujours bénéfique. Il suffit de prendre les escaliers plutôt que l'ascenseur, de descendre du bus une station avant, de sortir le chien ou de jouer au ballon avec ses enfants pour y arriver largement. Et vive le sport pour tous !
> OMS- Point sur l’activité physique
(1) - Expertise collective INSERM « Activité physique et effets sur la santé » - 2012. – Rapport de la Fondation de l'Avenir publié en juillet dernier sur les impacts de l'activité physique ou sportive sur la santé des plus de 40 ans.
Crédits photo : GettyImages-109761612b
Article publié le 21/11/2017
