Pourquoi avoir choisi d’arrêter votre activité salariée lorsque vous avez été élue maire ?
Marielle Chevalier : Je crois que quand on met le pied dans une collectivité, on a envie de donner toujours plus, d’aller jusqu’au bout. En tant que conseillère municipale et adjointe aux affaires familiales, je pouvais concilier activité professionnelle et mandat citoyen, mais le statut de maire d’une commune de 2 400 habitants nécessite un investissement à temps complet. Quand on s’engage à ce poste, on doit le faire à 200 %. On est au service de ses habitants, 24h/24, on dort même avec son téléphone. On doit aussi être présent en mairie. C’est un engagement de tous les jours, on apprend sans arrêt. C’est vraiment une belle expérience.
Quels sont aujourd’hui les grands challenges que vous devez relever ?
M.C. : Comme toutes les collectivités, la transition énergétique est bien entendu un sujet qui nous occupe beaucoup. Mais dans une commune rurale comme la nôtre, le grand défi permanent reste celui de l’attractivité. C’est un cercle vertueux. Qui dit nouveaux habitants dit maintien des écoles, maintien du collège, maintien d’une vie associative, implantation de nouveaux commerces, qui donneront envie à de nouveaux habitants de s’installer. Aujourd’hui, le triptyque de l’attractivité c’est école/commerce/médecin. A Vendeuvre, une famille pourra scolariser ses enfants de la maternelle au collège. Elle pourra aussi profiter des activités culturelles et sportives proposées par notre tissu associatif très actif. En collaboration avec la communauté de communes, nous avons également réussi à obtenir l’installation d’une maison médicale.
Cette attractivité passe-t-elle aussi par les services publics ?
M.C. : Bien sûr. Nous sommes très attentifs au maintien ou à la réouverture de ces services. Depuis 2023, nous proposons ainsi un service de délivrance de cartes d’identité et de passeports. L’idée est d’être le plus proche possible des besoins de la population. C’est pour ça que nous proposons régulièrement aux habitants de répondre à des questionnaires et de participer à des réunions publiques pour mieux comprendre leurs attentes.
Sur combien d’agents pouvez-vous vous appuyer pour cela ?
M.C. : En tout, CCAS compris, nous sommes 19. Je tiens à souligner que j’ai la chance d’être épaulée par des services techniques mais aussi par une équipe administrative (DGS, comptabilité, accueil et policier municipal), ce qui n’est pas le cas dans de plus petites communes. Des agents dont je salue l’implication. Je pense d’ailleurs qu’on ne choisit pas de travailler pour une collectivité locale au hasard, mais aussi parce qu’on a envie de s’investir pour sa commune.
Selon vous, une mutuelle, et tout particulièrement la MNT, joue-t-elle un rôle dans cet engagement ?
M.C. : Oui, parce que les questions de santé, de prévoyance et de maintien de salaire sont des préoccupations réelles pour les agents. On travaille mieux l’esprit libre et en l’occurrence, les agents apprécient de pouvoir appeler un référent local, qui les connait et peut répondre à leurs questions. C’est loin d’être le cas pour toutes les mutuelles.
Est-ce pour cette raison que vous avez accepté de participer à la campagne d'image de la MNT ?
M.C. : Oui. Parce que je connais les missions et le sérieux de la MNT… et que je croise régulièrement la référente MNT qui m’a convaincue de participer (rire). Franchement, cela été une belle expérience. Je ne m’attendais pas à voir autant de personnes pour un shooting photo. Je crois qu’ils étaient une dizaine et ils ont tous été très pros et très sympas. Je vous avoue que c’est assez bizarre de se voir partout, mais cela permet aussi de mettre mes agents et ma commune en avant.
Crédits photos : Livia Saavedra
Article publié le 13/12/2023