Paracétamol, aspirine et ibuprofène : fini le libre-service

Les médicaments contenant du paracétamol comme le Doliprane®, l’Efferalgan® et le Dafalgan® et certains anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) à base d’ibuprofène et d’aspirine tels que le Nurofen® et l’Advil® sont, depuis le 15 janvier, placés derrière le comptoir de votre pharmacien. C’est aussi le cas des médicaments à base d’alpha-amylase (comme le Maxilase Maux de gorge Alpha-Amylase®) indiqués contre les maux de gorge peu intenses et sans fièvre.

Mesure de l’Agence nationale de sécurité du médicament

Cette mesure de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a pour objectif de limiter les risques de mauvais usage et de surdosage liés à l’automédication, en renforçant le rôle de conseil du pharmacien. L’utilisation de paracétamol en surdosage par exemple, peut en effet entraîner des lésions graves du foie. Les boîtes de paracétamol portent d’ailleurs désormais la mention « surdosage = danger ». Selon l’ANMS, le paracétamol est la substance active la plus vendue en France et sa consommation a augmenté de 53 % en 10 ans. Et de rappeler une règle importante à respecter : prendre la dose la plus faible et le moins longtemps possible. Quant aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), ils sont notamment susceptibles d’être à l’origine de complications rénales et de complications infectieuses graves.
A noter que ces médicaments restent disponibles sans ordonnance.

À savoir

Prise de paracétamol : quelles doses ?

- 4 grammes en 4 prises, c’est la dose maximale autorisée par jour chez l’adulte de plus de 50 kg. Ne jamais la dépasser. Une recommandation médicale est nécessaire pour les dosages supérieurs à 3 grammes par jour.
- Chez l’enfant, la posologie va dépendre de son poids. Il est donc impératif de le peser avant toute prise de paracétamol. La dose journalière recommandée est d’environ 60 mg/kg/jour à répartir en 4 ou 6 prises, ou bien environ 15 mg/kg toutes les 6 heures ou 10 mg/kg toutes les 4 heures.

En cas de doute, n’hésitez pas à questionner votre médecin ou votre pharmacien.

Sources : Ministère des solidarités et de la santé : http://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/

ANMS : https://ansm.sante.fr/

Article publié le 17/02/2020

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