Huit salariés sur dix retravaillent dans les deux ans qui suivent le diagnostic d’un cancer. La parenthèse du traitement est alors refermée. Mais il faut souvent composer avec la fatigue et l’incertitude du lendemain. Conseils pour préparer et faciliter ce retour.
Les trois-quarts des personnes soignées pour un cancer sont en rémission complète à l’issue de leur traitement. Longtemps considéré comme la pathologie du quitte ou double – périr ou guérir – le cancer est devenu aujourd'hui une maladie chronique avec laquelle on peut vivre longtemps. Avec les progrès faits dans la chirurgie et les traitements, mais aussi dans les soins de support, de plus en plus de cancers peuvent être endigués et contrôlés. Ce qui permet d’envisager un retour dans son univers professionnel.
Préparer son retour à l’emploi
Retrouver son emploi, c’est reprendre une vie normale. Ou presque, car vous devrez affronter la fatigue causée par les traitements et un sentiment de vulnérabilité qui peut perdurer, mais aussi des repères brouillés dans votre environnement professionnel, qui a pu changer, et enfin le regard des autres. Avec un sentiment de décalage, lorsque vos collègues et supérieurs hiérarchiques considèrent que tout va bien, alors que vous vous sentez encore en convalescence. Reprendre pied dans le monde du travail, ça se prépare.
Garder le contact professionnel
Donnez ou faites-vous donner des nouvelles régulièrement durant votre maladie, passez voir les collègues (gâteau bienvenu !) lorsque cela commence à aller mieux : c’est le meilleur moyen de ne pas tomber aux oubliettes. Et de faciliter votre future réintégration.
Anticiper votre absence
Pendant votre absence, le DRH a pu changer, les équipes et les attributions de postes être modifiées, les outils et l’organisation du travail évoluer… Le maître-mot, pour une reprise sereine,c'est l’anticipation. En amont, rencontrez le service des ressources humaines, le médecin du travail et votre supérieur hiérarchique, pour préparer votre retour. Vous pouvez effectuer une visite de pré-reprise, consultation gratuite auprès du médecin du travail, qui pourra demander pour vous un aménagement de poste si nécessaire.
Savoir se préserver
Il arrive fréquemment que l’épreuve de la maladie bouleverse l’ordre des priorités et le sens que l’on donne à son travail. Tous ces changements invitent, au moins temporairement, à se préserver des postes trop exposés. Un mi-temps ou temps partiel thérapeutique, sur prescription médicale, permet de reprendre en douceur, en gardant du temps pour soi. Attention : ce temps partiel compte comme un arrêt de travail pour la Sécurité sociale. Il est couvert par les indemnités journalières et ne peut excéder une durée de cinq ans dans le secteur public.
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Article publié le 22/11/2017