Tout savoir sur la myopie

Le contenu de cet article vous est proposé par la Mutualité Française.

Elle entraîne une mauvaise vision de loin mais ne touche pas la vision de près, sauf si elle est très importante. La myopie est mesurée en dioptries négatives.

Les symptômes varient selon :

  • l’importance de la myopie,
  • qu’un seul ou les deux yeux sont touchés,
  • l’âge d’apparition de la myopie.

Pour établir un diagnostic certain de la myopie, il faut s’adresser à un ophtalmologiste qui établira un bilan complet.

L’ophtalmologiste proposera alors à son patient de corriger sa myopie grâce à quatre moyens principaux :

  • les lunettes,
  • les lentilles de contact,
  • la chirurgie dite « réfractive » : plusieurs techniques existent,
  • la pose d’implants intraoculaires en cas de forte myopie.

Les yeux des personnes myopes sont plus fragiles et des complications de la myopie sont possibles, comme un décollement de la rétine par exemple. Des visites régulières chez un ophtalmologiste permettent de les repérer au plus tôt pour une prise en charge efficace.

Qu'est-ce que la myopie ?

La vision consiste en la formation d’une image sur la rétine, qui est ensuite transmise au cerveau. Il arrive que cette image soit altérée, réduisant ainsi la qualité de la vision. La myopie se traduit par une vision floue des objets lointains, mais elle n’affecte en général pas la vision de près.

On appelle « réfraction » le parcours de la lumière, donc des images, à travers l’œil : cornée, cristallin, rétine. La myopie est une amétropie : une anomalie de la réfraction, comme l’hypermétropie, l’astigmatisme et la presbytie. La myopie est le plus souvent due à un œil trop long, en forme d’ovale écrasé, et/ou à une cornée parfois trop bombée qui entraînent la formation des images non pas sur la rétine, mais devant elle (œil « trop puissant »). L’image obtenue est alors floue.

Il existe une forme de myopie forte que l’on assimile davantage à une maladie qu’à un défaut de la réfraction, car elle se caractérise par une croissance continue de l’œil et par des altérations importantes de la rétine. Une myopie est dite « forte » lorsqu’elle est supérieure à - 6 dioptries.

Comment évolue la myopie ?

La myopie apparaît en général vers l’âge de 6 à 8 ans et elle évolue ensuite jusqu’à l’âge adulte avant de se stabiliser vers 25-30 ans.  Les âges d’apparition sont cependant variables : la myopie peut être acquise dès la naissance ou se manifester plus tard. De même, sa stabilisation est parfois plus précoce : vers 20 ans.

Il existe deux formes de myopie :

- la première évolue progressivement jusque vers 30 ans et se stabilise,

- la seconde poursuit son évolution jusque vers 60 ans.

Combien de personnes myopes ? 

On constate une forte augmentation du nombre de personnes myopes dans tous les pays développés, certaines régions d’Asie comptant jusqu’à 80 % de myopes dans leurs populations. En France, on estime à environ 40% de la population le nombre de myopes (source : Syndicat des Ophtalmologistes de France, SNOF).

Quelles sont les causes de la myopie ?

Les principaux facteurs d’apparition de la myopie sont génétiques et environnementaux.

Les facteurs génétiques de la myopie

Un enfant ayant un parent myope a plus de risques de l’être lui aussi :

  • 1 risque sur 3 si un seul parent est myope,
  • 1 risque sur 2 si les deux parents sont myopes.

La moitié des myopes ont leurs frères ou sœurs myopes également. La myopie saute parfois une génération. Il faut donc dépister cette myopie tôt chez ces enfants par un examen ophtalmologique.

Les facteurs environnementaux de la myopie

Des études récentes semblent mettre en évidence le rôle des facteurs environnementaux dans l’apparition et le développement de la myopie. Si ces résultats restent à confirmer, ils ouvrent néanmoins de nouvelles pistes de recherche et de prévention de la myopie.

Parmi les principaux facteurs environnementaux de la myopie, on trouve :

  • le temps passé à travailler ou focaliser son regard sur des objets proches pendant la période de croissance de l’œil : lecture, ordinateur, télévision, jeux vidéo … Ces activités favoriseraient l’allongement de l’œil avec pour conséquence l’apparition de la myopie,
  • une sous-correction d’une myopie déjà existante peut favoriser un allongement du globe oculaire,
  • le manque de lumière naturelle : l’exposition à la lumière naturelle inciterait le corps à produire de la {{dopamine}}, ayant pour effet d’éviter une croissance excessive de l’œil pendant l’enfance. Inciter les enfants à avoir des activités en extérieur 2 à 3 heures/jour plutôt qu’en intérieur (lecture, jeux vidéo, télévision, etc.) permettrait alors de prévenir la myopie,
  • vivre dans un environnement clos et limité : prison ou sous-marin par exemple.

Les autres facteurs de la myopie

La myopie peut aussi résulter :

  • d’une déformation ou d’une altération d’une partie de l’œil : cristallin ou cornée par exemple,
  • de la prise de médicaments, et dans ce cas la myopie est temporaire.

Comment savoir si on est myope ?

Il faut consulter un ophtalmologiste pour vérifier son acuité visuelle dès que l’on éprouve des difficultés à bien voir de loin. L’examen ophtalmologique permettra de définir dans quelle mesure la vision est altérée.

Les signes de myopie

La myopie peut apparaître à tout âge et elle se traduit par des difficultés à voir nettement ce qui est éloigné 

Les personnes chez qui elle débute :

  • plissent souvent les yeux pour tenter d’y voir mieux,
  • rencontrent une gêne pour conduire, surtout à la tombée du jour et la nuit.

Ces signes doivent inciter à consulter un ophtalmologiste pour une vérification de l’acuité visuelle. Le dépistage de la myopie est souvent plus difficile chez les enfants, surtout les plus jeunes. Un enfant myope aura tendance à se plaindre de mal voir au tableau à l’école, à se rapprocher de la télévision ou à lire et écrire de plus près. Enseignants et parents doivent donc être attentifs à ces signes. Seul un examen régulier par un ophtalmologiste pourra détecter et confirmer la myopie pour ensuite la corriger dans les meilleures conditions.

Évaluer la myopie : l’examen ou bilan ophtalmologique

Lors de l’examen, l’ophtalmologiste mesure l’acuité visuelle de son patient. Il vérifie la vision de loin et la vision de près pour chaque œil. Au besoin, l’ophtalmologiste utilisera des lunettes et des verres avec des niveaux de correction progressifs pour évaluer précisément le degré de myopie. Enfin, il pourra procéder à des examens complémentaires comme la mesure de la courbure de la cornée ou un examen du fond de l’œil.

Dioptries ou dixièmes : quelles différences ?

Les dioptries expriment le degré de correction des verres nécessaires à la prise en charge de la myopie. Plus la valeur en dioptries est grande, plus la myopie est forte. Elle figure sur l’ordonnance établie par l’ophtalmologiste, et elle est précédée du signe moins : «-».

Par exemple : des verres correcteurs de « - 4.5 dioptries » seront plus puissants que des verres correcteurs de « - 1.5 » dioptries, et correspondent donc à une myopie plus importante.

Des verres d’une valeur inférieure à - 3 dioptries corrigent une myopie faible. Des verres d’une valeur comprise entre - 2.5 et - 6 dioptries corrigent une myopie moyenne. Au-delà de - 6 dioptries, la myopie est forte.

Les dixièmes renvoient à l’acuité visuelle : ils représentent la plus petite taille de lettres que la personne peut lire de loin. Plus les lettres sont petites, plus les dixièmes augmentent. Une vision de 10 dixièmes ne nécessite aucune correction (il est possible d’avoir des valeurs supérieures comme 12/10). Une vision sans correction comprise entre 2 et 7 dixièmes caractérise une myopie faible. Les dixièmes ne permettent pas de qualifier des myopies dépassant les - 3 dioptries.

Pour plus d'informations, consultez nos articles : "100 % Santé : tout savoir sur le renouvellement de vos lunettes", "100 % Santé : une prévention renforcée en optique", "100 % Santé : ce qui change pour la prise en charge de vos lunettes"

Le contenu de cet article a été élaboré le 28/01/2018 par : L'équipe Offre Prévention de la Mutualité Française, Dr Jean François Girmens, ophtalmologiste à l’Hôpital des Quinze-Vingts, Mise à jour par le Dr Claire Allais, médecin généraliste

Article publié le 11/02/2020

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