'Vie de maire', un documentaire sur le quotidien des élus pendant la crise sanitaire

17 mars 2020, la France entière se confine. Les communes tentent de s’organiser pour faire face à la pandémie de Covid-19, une crise sanitaire sans précédent. Les élus locaux et les agents territoriaux sont en première ligne et doivent gérer au quotidien l’urgence, appliquer les directives venues du gouvernement, tout en protégeant, informant et rassurant les administrés. Et en continuant d’assurer leur mission de service public.

Ce quotidien profondément perturbé est au cœur du nouvel épisode du documentaire "Vie de maire", après "Les Dessous de l’écharpe" et "Mon maire dans tous ses états". "Mon maire déconfiné" s’attache ainsi à partager le témoignage de six élus dont c’est le premier mandat. Un véritable tour de France qui va des Ardennes aux Pyrénées-Atlantiques, en passant par le Vaucluse, la Seine-et-Marne, la Gironde ou encore la Sarthe. Diffusé le samedi 20 mars sur la chaîne Public Sénat, ce documentaire, réalisé par Pascal Carcanade, est le fruit d’un partenariat entre la chaîne parlementaire, SMACL Assurances et la MNT qui, proche des services publics locaux, accompagne au quotidien les agents territoriaux, d’autant plus lors de cette année exceptionnelle.

Crise sanitaire : la réalité du quotidien dans les communes

Ces « six maires dans la tourmente » témoignent tous de leur implication et le documentaire met en lumière la réalité bien complexe du terrain. « C’est dans ces moments-là qu’on a besoin de nous, qu’on se sent utile et qu’on donne du sens à notre action », constate la maire de Yèbles en Seine-et-Marne (77), Marlème Tamata-Varin. Dans ce petit village de 1 000 habitants, l’élue joue en effet à plein la carte de la solidarité. Tandis qu’à Charleville-Mézières (08), dans les Ardennes, l’élu Boris Ravignon tente, lui, d’organiser le dépistage, mu par l’envie de « montrer aussi que le terrain peut proposer des choses utiles ». Dans la Sarthe, à Loué, Anthony Mussard, à la fois élu et infirmier en service de réanimation Covid-19, est doublement concerné par la pandémie : « C’est le maire-soignant qui parle et je pense que cela a un certain impact sur la population ».

Quant aux directives venues du gouvernement, les élus doivent les appliquer, et cela même s’ils ne les approuvent pas. C’est le cas à Avignon (84), où Cécile Helle, la maire, déclare que « nos vies ne peuvent pas se limiter à dormir, travailler, manger et consommer » », alors que le festival, comme tant d’autres événements, est annulé. Elle ajoute que « cette période de crise permet de bien se rendre compte finalement de ce qui est important et ce qui l’est moins ». À Biarritz (64), la maire Maïder Arostéguy doit fermer les plages, car « s’il est parfois compliqué de faire appliquer des choses qu’on ne partage pas, c’est quand même le rôle de l’élu », dit-elle. Du côté de Bègles (33), Clément Rossignol-Puech, lui, prépare déjà l’après-crise en mettant en place des pistes cyclables : « Tout de suite, on a commencé à réfléchir à comment on pouvait s’appuyer sur cette pandémie pour construire ce fameux ‘monde d’après’ ».

Le documentaire "Vie de maire, mon maire déconfiné" a été diffusé sur Public Sénat le samedi 20 mars. Il sera rediffusé dans les prochaines semaines et visible en replay sur publicsenat.fr.

À savoir

"Vie de mairie", paroles d’agents territoriaux

La MNT et SMACL Assurances ont souhaité également donner la parole à des agents territoriaux et des décideurs de ces communes. Ces témoignages complètent le documentaire "Vie de maire".

Trois agents territoriaux témoignent ainsi de leur quotidien :

  • Laeticia Favre, secrétaire de mairie à Yèbles (77), est sur tous les fronts : « Il faut qu’on donne l’exemple, explique-t-elle, donc on essaye au mieux de respecter toutes les consignes ».
  • Adeline Dodin, ATSEM à Yèbles (77), passe plus de temps à organiser les lavages des mains des 15 petits enfants dont elle a charge, ou des classes, qu’à exercer son véritable métier : « C’est des rapports en moins avec la maîtresse et avec les enfants… J’aimerais bien que ça change, que tout redevienne comme avant ».
  • Jean-Claude Patras, chef d’équipe du service propreté de la ville à Avignon (84), fait partie de ces travailleurs de « première ligne » qui ont dû continuer à exercer leur fonction même pendant le confinement : « On a travaillé autrement, (…) on a partagé les équipes pour ne pas être trop de gens au même endroit ».

Retrouvez tous les témoignages des agents territoriaux et des décideurs dans "Vie de mairie".

Laeticia Favre, secrétaire de mairie à Yèbles (77).

Adeline Dodin, ATSEM à Yèbles (77).

Jean-Claude Patras, chef d’équipe du service propreté de la ville à Avignon (84).

Crédits photos : DR et Parker Wayne Philips - PWP

Article publié le 22/03/2021

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