Pour être efficace, la prévention doit concerner tout le monde : les agents, leur hiérarchie, la collectivité et moi, qui suis là pour les aider. Nous cherchons ensemble des solutions, en partant de l’agent et de son environnement de travail.
Quel est le principe de cette formation PAMAL ?
C’est un travail qui repose sur l’individu mais aussi sur la collectivité. L’agent est l’acteur principal, mais la hiérarchie, la collectivité a aussi un rôle à jouer important. Quant au mien, dans le cadre de la démarche PAMAL, il est d’accompagner l’agent à mieux comprendre les situations à risque, mieux les analyser et mieux y remédier. C’est un travail qu’il fait seul, grâce aux exercices de prévention ou de soulagement de la douleur, et avec la communauté, au sein des sessions en groupe, en échangeant et en tentant de trouver, ensemble, des solutions. Pour être efficace, la prévention doit concerner tout le monde, eux, leur hiérarchie, et moi, pour les aider.
Quelles sont les solutions pour prévenir les TMS ou les traiter ?
Elles reposent à la fois sur une évaluation des risques, un suivi et une aide physique. Pour l’agent, ce sera essentiellement des conseils sur une bonne hygiène de vie, des exercices à faire au travail ou chez lui, des mouvements compensatoires et un travail pour modifier certaines postures. Elles peuvent également passer par un changement de matériel, lorsque cela est possible. Nous donnons notre avis, avec une proposition de solutions, qui pourront être prises en compte lorsqu’il y a un renouvellement. Parfois, on peut modifier les organisations de travail, les horaires notamment, dans le service ou même en intra-service. Par exemple, un agent peut fermer ou ouvrir les volets pour que ce ne soit pas toujours ceux de l’entretien qui le fassent.
Comment se déroule le suivi de la démarche PAMAL ?
Je dresse une fiche d’amélioration de situations à risque avec des photos pour indiquer et décrire celles qui posent problème, analyser les contraintes. Cela peut être, par exemple, un aspirateur encombrant et trop lourd, un bureau qui n’est pas fermé pour une secrétaire, un manque de lumière… Je la transmets au responsable de prévention qui a assisté aux formations et il assure le suivi. Nous échangeons régulièrement pour évaluer les résultats, ce qui a été fait ou pas, s’il y a eu des améliorations ou non. Cette fiche reste dans le service, et elle me sert de support pour de nouvelles interventions.
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Article publié le 06/04/2018