« On est plus fort à plusieurs », défend Gilles Perreaut, DGS de la mairie de Varennes-Le-Grand. Un principe sur lequel s’appuie souvent cette commune de Saône-et-Loire (71) qui mutualise avec ses proches voisines des compétences, des personnels, ou l’organisation et le financement d’actions pour leurs collectivités. C’est ainsi qu’avec Lux et Sevrey, elles ont toutes trois engagées une formation PAMAL avec Kiné France Prévention (KFP), destinée à seize agents, ATSEM et agents d’entretien et d’animation, avec le soutien de la MNT.
Mutualiser les coûts et l’organisation
Les trois communes du sud châlonnais ont l’habitude de travailler ensemble dans le cadre d’une entente intercommunale. Quand, lors d’une réunion organisée par la MNT, la méthode PAMAL a été évoquée, elles ont tout de suite souhaité y participer conjointement pour en faire bénéficier leurs agents des métiers de la petite enfance. « Le métier d’ATSEM est physiquement difficile et peut générer des troubles musculo-squelettiques », rapporte Gilles Perreaut. « Nous souhaitions également inclure dans les groupes nos agents d’entretien et d’animation. Ils sont polyvalents et remplacent souvent les ATSEM », ajoute Lydia Giraud, DGS de Sevrey. Pour autant, pour ces trois petites communes, mener une telle action n’était possible qu’en s’associant afin d’en réduire les coûts. L'organisation s’est articulée sans heurts, les collectivités étant rompues à ce genre d’exercice, et la MNT les a accompagnées dans leur projet.
Un déroulé qui associe les 3 communes et tous les métiers
Les premières séances ont permis d’établir un diagnostic et un état des lieux. Le kinésithérapeute de KFP s’est déplacé pour observer les agents en situation dans tous les services et sur les trois communes, durant le mois de novembre 2019 – les cantines, les accueils, les garderies et l’entretien. Les séances de formation ont ensuite été centralisées sur Varennes, réunissant toutes les collectivités, tous services confondus. Un premier bilan a pu être posé et restitué par métier le mois suivant, avec les DGS, la MNT et le kinésithérapeute. A ce jour, la restitution aux agents n’a pu être réalisée pour cause de crise sanitaire. Elle reste donc à faire sur chacune des communes. « Le bilan sera à présenter à nos personnels mais aussi à nos élus pour mettre en place les moyens et les organisations de travail nécessaires », espère Gilles Perreaut.
Des moments de partage grandement appréciés
Pour autant, la remontée des agents est d’ores et déjà une véritable source de satisfaction pour les trois DGS. « Ils ont apprécié le déroulé de la formation, notamment le diagnostic après les visites sur site, essentiel », rapporte Marie-Françoise Gonnet, DGS de Lux. Du côté de Sevrey, Lydia Giraud approuve : « Des cas concrets ont été soulevés et analysés de manière pointue. La méthode est réellement bénéfique, tant au niveau de l’individu que des mesures à prendre par les collectivités ». Tant et si bien que d’autres agents d’autres services souhaitent en bénéficier à leur tour. A Lux, Marie-Françoise Gonnet a déjà recueilli une demande de participation à la méthode PAMAL par les services techniques, « dont les problématiques sont identiques », relève-t-elle.
Au final, la méthode PAMAL a recueilli une note de satisfaction de 9,3 sur 10 par les 16 agents des trois communes. Le rythme, la clarté des informations, les supports utilisés et la qualité des échanges ont été grandement appréciés. Pour Lydia Giraud, « partager avec des collègues d’autres communes était important pour les agents. Parler ensemble de leur métier leur a fait du bien. Ils se sont sentis valorisés, reconnus », conclut-elle. « Ils ont vu que l’on prenait en considération leurs conditions de travail », renchérit Marie-Françoise Gonnet. Tous saluent cette formation complète et concrète.
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Article publié le 23/11/2020