PAMAL : un accompagnement sur mesure pour prévenir les TMS

Sur les 25 % d’agents territoriaux qui se disent concernés par des problèmes de santé au travail, plus de la moitié (54 %) souffrent de troubles musculo-squelettiques (TMS), première cause de maladie professionnelle en France (source : Baromètre MNT 2013 de la protection sociale des agents territoriaux, réalisé par l’IFOP). C’est dire qu’ils représentent un enjeu important de santé au travail pour les collectivités territoriales.

Les troubles musculo-squelettiques ont des répercussions sur la vie personnelle et professionnelle, pouvant aller jusqu’à l’arrêt de travail et même une incapacité de travail. Les facteurs de risques sont biomécaniques, générés par la répétitivité d’un même geste ou des efforts musculaires. Mais ils peuvent aussi être liés à des causes plus profondes, comme l’organisation du travail, les risques psychosociaux (RPS) ou les facteurs de risques individuels. Les actions de prévention, pour être efficaces, doivent donc être centrées sur l’activité réelle, au cas par cas, et impliquer l’ensemble de la collectivité.

PAMAL : une méthode basée sur l’implication de tous

Engagée auprès des collectivités territoriales en matière de bien-être au travail, la MNT les accompagne dans leurs actions de prévention des TMS. Cet accompagnement global va de réunions d’information destinées aux agents à des actions plus approfondies de prévention et de formation, en partenariat avec le réseau Kiné France Prévention (KFP), qui regroupe des associations départementales et des kinésithérapeutes.

C’est ainsi que la MNT s’appuie sur l’expertise de son partenaire KFP et sur sa méthode efficace pour prévenir ces troubles dans les collectivités territoriales : la démarche PAMAL. Elle permet d’identifier précisément les risques existants, à la fois dans l’environnement de travail mais aussi chez l’individu, et de les analyser pour pouvoir ensuite proposer, en lien avec les agents, des actions concrètes et ciblées, afin de mieux y remédier. « Nos interventions sont basées sur l’implication des agents (pour l’amélioration des pratiques professionnelles) mais aussi de leurs responsables (pour l’amélioration du matériel, de l’organisation…) », explique Christian Meignan, coordinateur des actions en santé au travail de KFP.

La démarche PAMAL se décline en plusieurs phases : la présentation du projet à la collectivité et aux agents concernés, une phase préparatoire d’entretiens et de repérages, des bilans individuels et des formations collectives. Elle s’achève par une restitution à la collectivité qui lui permet d’effectuer un suivi des mesures mises en place sur la durée.

PAMAL : une démarche déployée avec succès sur tout le territoire

La démarche PAMAL a fait ses preuves dans nombre de collectivités territoriales. Elle suscite leur intérêt par son approche sur mesure. C’était notamment flagrant lors du colloque au centre de gestion du Vaucluse (CDG 84), en février 2019, qui a rencontré un franc succès. A titre d’exemple, la démarche a été menée sur des métiers particulièrement à risque :

  • Les agents de l’entretien des locaux et des archives du conseil départemental de la Haute-Vienne (CD 87). La démarche a été accueillie très positivement, ayant pour effet secondaire de valoriser le travail des équipes et de créer un esprit de groupe.  
  • Les 41 aides à domicile du centre intercommunal d’action sociale (CIAS) des Vaux d’Yonne à Clamecy (58). Ces agents, qui travaillent le plus souvent seuls et sont confrontés à une population vieillissante et dépendante, ont particulièrement besoin d’actions de ce type.
  • La quinzaine d’agents paysagers et de brigadiers de l’environnement de la communauté d’agglomération de l’Espace Sud à Sainte-Luce, en Martinique (97). La démarche a été notamment appréciée des agents parce qu’elle leur a permis de devenir acteur de l’amélioration de leurs conditions de travail.
  • Les agents du pôle voirie goudronnage et festivité de Saint-Jean-de-Luz (64). Un peu réticents au départ, ils ont fortement salué la démarche au final. Tant et si bien qu’elle sera étendue à tous les services, sur plusieurs années.
  • Les agents qui travaillent dans des EHPAD ou pour la petite enfance au centre communal d’action sociale (CCAS) de Châlons-en-Champagne (51). Pour ces métiers au contact de publics vulnérables, le programme PAMAL a un réel impact sur la qualité de services aux usagers.
  • Les agents du service de portage de plateaux repas de la communauté de communes du Sud Gironde (33). L’écoute et le débat avec les agents, les responsables techniques et la direction ont permis de dégager des idées pratiques immédiatement applicables.
  • L’ensemble des agents municipaux de la commune de Chabanais (16) : le programme a permis de nombreux échanges avec une population volontaire et impliquée qui a proposé des améliorations pour pallier les risques de TMS.
  • Enfin, les agents administratifs, accueil et RH notamment, de la ville de Chelles (77).

Fortes de ces nombreuses expériences, les actions de la démarche PAMAL peuvent être évaluées sur le long terme. Les résultats sont à la hauteur des espérances, avec une mise en pratique des acquis de la part des agents, une amélioration de leur bien-être et de leur santé et enfin, un impact sur l’absentéisme lié aux TMS, qui a diminué dans nombre des collectivités où le programme a été mené. Une preuve que la qualité de vie au travail est bénéfique à la fois pour les agents et pour la collectivité tout entière.

« Nos interventions sont basées sur l’implication des agents (pour l’amélioration des pratiques professionnelles) mais aussi de leurs responsables (pour l’amélioration du matériel, de l’organisation…). »

Christian Meignan, coordinateur des actions en santé au travail de Kiné France Prévention (KFP)
À savoir

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Dernière mise à jour en septembre 2024

Article publié le 04/12/2019