Bien-être au travail en 2024 : des actions de prévention toujours insuffisantes

Menée chaque année par la MNT et La Gazette des communes depuis 2010, le baromètre du bien-être au travail dans les collectivités, évalue la perception des agents sur leur bien-être, leur qualité de vie et leurs conditions de travail (QVCT), leur protection sociale, ou encore les actions en matière de prévention et bien-être, apportant également aux collectivités des éclairages sur les actions prioritaires à mener. Cette année, plus de 5 070 agents, toutes catégories confondues (A, B et C) ont répondu, du 27 août au 20 septembre 2024, au questionnaire en ligne.

Une absence d’actions de prévention

Comme l’an passé, une forte proportion de collectivités ne propose toujours pas d’actions de prévention des risques et de bien-être au travail. 46 % des agents le déplorent cette année, tandis que 42 % affirment que leur bien-être au travail s’est dégradé au cours des 12 derniers mois. Par ailleurs, en 2024, ils sont encore 75 % à ressentir du stress lié à leur contexte professionnel et plus d’un agent sur deux dit subir une pression importante de la part de sa hiérarchie.

Les besoins des agents en prévention

Seulement 47 % des agents jugent les actions de prévention et/ou de bien-être adaptées à leurs besoins (contre 53 % l'an passé). A noter qu’un agent sur deux suit une des actions proposées par sa collectivité, ce qui laisse penser qu’elles ne sont pas suffisamment communiquées ou pas assez adaptées aux besoins exprimés. Par ailleurs, ces actions ne semblent pas intégrer certains enjeux actuels, comme les questions environnementales. En effet, 42 % des agents déclarent que leur collectivité n'a entrepris aucune démarche de prévention des risques professionnels en lien avec les enjeux climatiques.

Prévention des TMS et des RPS : des actions toujours prioritaires

73 % des agents privilégient, cette année encore, les actions de prévention qui ciblent les risques psychosociaux (RPS), et ce malgré un recul de 11 points par rapport à 2023 ; puis en deuxième position (60 %) les troubles musculo-squelettiques (TMS). En troisième position, les agents réclament des actions liées au sommeil, suivies de près par celles visant à encourager l’activité physique.

Plus d’initiatives favorisant l’activité sportive

Les agents passent de plus en plus de temps en position assise. Cela concerne notamment 89 % des agents des catégories A et B (plus 3 points par rapport à 2023). D’où l’intérêt pour les collectivités de leur proposer des activités physiques, pour améliorer leur bien-être et agir en faveur de leur santé. Même si 56 % des agents indiquent que leur collectivité n’a encore rien mis en place pour encourager cette pratique sportive, il faut souligner une amélioration puisqu’ils étaient 61 % à le dire en 2023 et 76 % en 2018 ! Le baromètre 2024 révèle d’ailleurs une meilleure promotion de l’activité physique de la part des collectivités qui proposent de plus en plus de mesures incitatives, telles que les indemnités kilométriques pour les déplacements à vélo (20 % en 2024, plus 4 points par rapport à 2023).

Les collectivités semblent donc prendre un peu plus la mesure de l’importance de déployer des actions même si cela reste insuffisant. Pour améliorer durablement la santé et le bien-être de leurs agents, elles devront nécessairement mettre en place des démarches de prévention et proposer des actions adaptées et mieux ciblées.

À savoir

La MNT, votre partenaire prévention

La MNT accompagne les collectivités publiques locales, depuis de nombreuses années, dans la mise en place d’actions de santé, de prévention des risques et de bien-être au travail, comme le sport-santé. La MNT défend, en effet, la pratique d’une activité physique régulière comme facteur de prévention et de protection de la santé. Une pratique qui permet aussi d’améliorer la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT).

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Article publié le 21/11/2024