Les résultats du baromètre 2024 du bien-être au travail dans les collectivités locales confirment cette tendance enregistrée depuis dix ans d’un léger mieux concernant le bien-être au travail. Pour autant, seulement 17 % estiment qu’il s’est amélioré par rapport à l’année dernière (13 % en 2015) et malgré une baisse de trois points par rapport à 2023, 42 % estiment que leur bien-être au travail ne s’est pas amélioré au cours des 12 derniers mois ! Un niveau de bien-être qui reste donc relativement bas et qui peut s’expliquer notamment par une rémunération jugée insuffisante, un manque de perspectives professionnelles et une faible reconnaissance du travail.

Autre enseignement majeur de cette grande enquête : la fatigue au travail dans les collectivités est en baisse avec un niveau de fatigue nerveuse de 3,53 sur 5 en 2024 (contre 3,86 sur 5 en 2015). C’est encore plus important pour le niveau de fatigue physique qui enregistre une belle baisse cette année : il est passé en effet à 2,63 sur 5, contre 3,1 en 2022 et 3,13 en 2015. Ce résultat est probablement à lier au déploiement du télétravail dont les conditions sont jugées par les télétravailleurs plutôt bonnes et à la mise en place d’actions de prévention des risques et de bien-être.

La tendance à une diminution du stress lié au contexte professionnel se confirme cette année : 75 % déclarent ressentir du stress en 2024 alors qu’ils étaient 81 % en 2018. Les agents se sentent d’ailleurs confiants dans leur capacité à gérer ce stress au travail (57 %, plus 5 points par rapport à 2023). Ce niveau reste toutefois élevé. Et si la pression ressentie au travail de la part de la hiérarchie continue de baisser, plus d’un agent sur deux affirment subir une pression excessive.

Pour 2024, l'impact négatif du travail sur la santé des agents connaît un ralentissement (42 % contre 45 % l’an dernier et 51 % en 2022). Le baromètre révèle notamment une légère amélioration, depuis 2017, de l’impact du travail sur l’alimentation des agents et les rythmes de vie. 74 % disent ainsi avoir trouvé un meilleur équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle (68 % en 2014).  Des résultats qu’il importe de nuancer : pour plus de la moitié des agents, le sommeil est en effet encore impacté par leur travail, non sans lien avec la pression et le stress toujours élevé. Et si les arrêts de travail sont moins nombreux, ils sont en revanche plus longs. Ce qui confirme l’importance pour les collectivités de mettre en place des actions en matière de santé et de prévention, qui soient adaptées aux besoins de leurs agents pour améliorer leur bien-être.