Santé mentale : testez vos connaissances
La maladie mentale, c’est héréditaire. Je le sais bien, ma grand-mère était folle. Vrai ou faux ?
Faux. La maladie mentale est causée par un déséquilibre entre des facteurs externes et des protections internes. Le patrimoine génétique est une composante qui prédispose à des maladies mentales par une plus grande fragilité mais le fait d’avoir un parent ou un grand-parent ayant une maladie mentale n’implique pas que l’on aura un trouble mental soi-même. Le patrimoine génétique n’est qu’un des facteurs qui influencent la santé mentale. D’autres facteurs individuels existent : l’estime personnelle, la personnalité, les événements marquants de la vie (deuils, rencontres, séparations…). Les facteurs externes qui relèvent de l’environnement d’une personne : ses conditions de travail, de logement, de sécurité, ses ressources financières, ses accès à l’éducation, aux soins, sont souvent ce qui déclenche la maladie mentale.
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La dépression, c’est surtout un manque d’effort face à l’adversité de la vie. Vrai ou faux ?
Faux. Certaines circonstances liées à l’actualité peuvent avoir une influence importante sur notre santé mentale. Lors de la première année de la pandémie de Covid-19, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a constaté une augmentation de 25 % des cas d’anxiété dans le monde. Le dérèglement climatique (éco-anxiété) ou encore la guerre en Ukraine ont eux aussi des répercussions. La personne souffrant de dépression ne peut pas contrôler sa tristesse et souvent n’est pas en capacité d’accomplir des actes de la vie quotidienne.
Les psy, c’est pour les fous. Vrai ou faux ?
Faux. 64 % des Français déclarent avoir déjà ressenti une souffrance ou un trouble psychique, et même 75 % des moins de 35 ans, selon la 5e édition de l’Observatoire-Place de la santé de la Mutualité Française de 2021. À tous les âges de la vie, comme la santé physique, la santé mentale peut avoir des hauts et des bas. Chacun de nous peut avoir besoin d’aide dans son parcours de vie. Des professionnels sont formés pour accompagner dans le rétablissement les personnes en souffrance mentale : psychiatre, psychologue, psychothérapeute, psychanalyste, assistant de service social, psychomotricien, infirmier spécialisé, pair-aidant, ergothérapeute, neuropsychologue, et encore d’autres professionnels qui peuvent intervenir en complément (orthophoniste, sophrologue, ergothérapeute, art-thérapeute…). La psy s’adresse à la fois aux personnes atteintes de maladies mentales mais elle peut aussi apporter une aide à dépasser un épisode difficile de sa vie.
Les risques psychosociaux et la santé mentale sont deux démarches différentes. Vrai ou faux ?
Vrai et faux. Les risques psychosociaux (RPS) sont une composante de la santé mentale. Ils s'appréhendent comme un risque professionnel, de manière collective, en questionnant l'organisation du travail, et individuelle lorsqu'une prise en charge est nécessaire.
Lorsque la santé mentale est altérée par des déterminants de santé autre que professionnels, la prise en charge de la santé psychologique de la personne se réalise dans le registre du soin (cellule d'écoute, psychothérapie, traitement, etc.). La démarche est exclusivement portée sur l'individu.
Une personne souffrant d’une maladie mentale n’est pas capable de travailler. Vrai ou faux ?
Faux. L’activité professionnelle peut être une source de souffrance importante, voire d’un syndrome d’épuisement professionnel, ou burn-out. Mais le travail peut aussi être une source de bien-être psychique, et ce, même lorsqu’on vit une période de souffrance mentale, ou avec une maladie mentale. Il faut parfois aménager les conditions de travail et être bienveillants avec ses collègues souffrant d’une maladie mentale.
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Source : Guide Santé mentale, si on osait en parler ? du Groupe VYV - Auteurs : Direction Prévention, éducation et promotion de la santé, Dr Denis Mathieu - Septembre 2023
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Article publié le 23/09/2025
