Chaque année depuis 2009, le baromètre du bien-être au travail dans les collectivités locales, organisé par la MNT et La Gazette des communes, évalue la perception des agents sur leur mission de service public, leur qualité de vie et leurs conditions de travail (QVCT), leur bien-être, leur rémunération et leur protection sociale. Les résultats de cette enquête donnent ensuite des clés aux collectivités sur les actions prioritaires à mener. Presque 4 800 agents, toutes catégories confondues, ont ainsi répondu, du 21 août au 17 septembre 2023, au questionnaire en ligne de ce baromètre.
Pas assez d’actions de prévention
Cette année encore, un peu plus de la moitié des agents répondants (47 %) déclare que leur collectivité ne propose aucune action de prévention, ni de bien-être, alors que 45 % d’entre eux estiment que leur niveau de bien-être s’est dégradé au cours des 12 derniers mois ! Par ailleurs, en 2023, ils sont encore 76 % à ressentir du stress lié à leur contexte professionnel (contre 81 % en 2022). Et globalement, l’impact du travail sur leur fatigue physique et nerveuse, leur sommeil, leur santé, leurs rythmes de vie et leur activité physique reste conséquent…
La prévention des RPS et des TMS toujours prioritaire
Pour prévenir les risques liés à leur santé, les actions de prévention que les agents jugent les plus prioritaires sont, comme les années précédentes, celles concernant les risques psychosociaux (RPS), classées en première position par 47 % des répondants (contre 43 % en 2022), les troubles musculo-squelettiques (TMS), pour 23 % d’entre eux, contre 29 % en 2022, et l’activité physique (13 %, même résultat que l’année dernière).
Des actions de prévention inadaptées
Et pourtant, seulement 18 % des agents déclarent que leur collectivité mène des actions de prévention concernant les RPS ou les TMS, et 13 % concernant l’activité physique (à peu près les mêmes résultats qu’en 2022). Et, exactement comme l’année dernière, ils sont seulement 51 % à avoir déjà suivi une de ces actions de prévention menées par leur collectivité. Pourquoi ? Parce qu’ils sont 53 % à les juger peu adaptées à leurs besoins ! Elles leur ont apporté une aide concrète pour un bien-être au travail pour seulement 28 % d’entre eux.
Peu d'incitations à l'activité physique
Par ailleurs, alors que 80 % des agents qui ont répondu à l’enquête passent cinq heures ou plus par jour en position assise (ils n’étaient que 64 % en 2022 !), encore 61 % d’entre eux déclarent que leur collectivité n’a mis en place aucune mesure incitative à la pratique d’une activité physique ou sportive (contre 72 % en 2022) ! Seulement 16 % déclarent que leur collectivité a mis en place les indemnités kilométriques vélo et 6 %, du sport sur le temps de travail.
Comme en 2022, il semble y avoir un grand écart entre ce que les agents attendent de la part de leur collectivité pour améliorer durablement leur bien-être au travail et ce que les collectivités publiques mettent réellement en place... De nombreuses actions de santé et de prévention des risques restent à cibler et à mener !
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La MNT, votre partenaire prévention
Depuis de nombreuses années, la MNT accompagne les collectivités publiques locales dans la mise en place d’actions de santé, de prévention des risques et de bien-être au travail, comme le sport-santé. La mutuelle défend l’activité physique régulière comme facteur de prévention et de protection de la santé, et aussi d’amélioration de la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT).
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Article publié le 28/11/2023