Le 4 octobre 2021, le conseil régional Grand Est (67) est doublement récompensé par deux prix PSMT. La création de son réseau d’assistants de prévention multisites à plein temps, co-lauréate dans la catégorie "Santé au travail et acteurs du territoire", est également le « Coup de cœur des internautes » pour son action autour du télétravail choisi. Ces prix remis par la MNT et SMACL Assurances valorisent non seulement des initiatives exemplaires prises par des collectivités en matière de santé au travail, mais leur permettent aussi d’élargir le champ de leur prévention. Pour le conseil régional Grand Est, c’est la prévention du risque bruit qui est ciblée.
« Dans les cuisines des lycées, dans les locaux de maintenance, dans notre imprimerie ou nos jardins, le niveau de bruit est élevé, explique Sébastien Perrin, chargé de mission prévention au sein du service qualité de vie au travail de la DRH. 50 % des agents dans nos 250 lycées déclarent que c’est un gros problème. La difficulté est que tous s’y habituent et méconnaissent ses conséquences santé : surdité, anxiété, fatigue, risques psychosociaux. Nous avions identifié ce risque dans notre plan annuel global de prévention mais nous ne savions pas comment le prévenir globalement. » Les échanges avec la MNT après les PSMT 2021 ouvrent des perspectives. Alors qu’elle n'avait jamais traité cette problématique, la mutuelle décide d’explorer le sujet et trouve avec Premanys, un partenaire expert. « La MNT nous a aidé à analyser nos besoins et nous a mis en contact avec Premanys, qui les a transformés en une formation inédite conçue sur mesure pour nous », précise Céline Henry, du pôle prévention des risques professionnels, pilote pour obtenir un prix PSMT et impliquée dans l’accompagnement post-prix.
Prévenir le risque bruit
L’ambition du conseil régional Grand Est est d’élaborer un protocole qui puisse être appliqué à tous les postes de travail et de trouver des solutions face aux situations trop bruyantes. Pour pouvoir créer ce protocole, être sensibilisé est indispensable. D’où les objectifs de la formation :
- Acquérir les connaissances nécessaires concernant le risque bruit et la réglementation s’y appliquant.
- Repérer les principaux axes en matière de métrologie / bruit (unités, normes, seuils, mesurage, capteurs …).
- Construire un protocole de mesurage adapté aux postes de travail et à l’activité humaine de travail (ergonomie).
- S’inscrire dans un mode projet.
Pour créer ce protocole commun anti-bruit, le conseil régional a souhaité rassembler tous les acteurs internes intervenant dans les domaines de risques professionnels. Ainsi, ont été invités à participer à cette formation ensemble : les préventeurs, les médecins et infirmiers du travail, les référents handicaps et maintien dans l’emploi ainsi que les conseillers techniques restauration. La première session a été organisée les 27 et 28 septembre 2022 dans un lycée de Châlons-en-Champagne, la seconde les 19 et 20 octobre au service imprimerie de Metz.
Formation très appréciée
Le programme a permis la sensibilisation des 24 participants avec :
- un jour axé sur les « connaissances » : identification du bruit, évaluation, traitement, solutions techniques,
- un jour dédié au bruit dans l’ergonomie des postes de travail et à l’élaboration d’un préprojet.
Sur le contenu, la pédagogie faisant la part belle aux mises en situations et études de cas, et créant ainsi la transversalité, les retours post-formation ont été très positifs. « Nous avons travaillé en transversal avec le plateau médical. Ça a été très bénéfique car nous avons pu mettre en commun nos préoccupations, nos besoins qui sont convergents, nous transférer des informations afin d’envisager de créer des groupes de travail sur ce projet », souligne Céline Henry.
Tremplin pour avancer sur la prévention
Dans le programme annuel qui sera présenté prochainement à la formation spécialisée en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail (FSSCT) qui remplace le CHSCT, figurera les grandes lignes de la démarche que les participants à cette formation souhaitent mettre en œuvre sur le risque bruit. « Après validation, nous pourrons avancer sur notre protocole », indique Sébastien Perrin. Parmi les actions envisagées : sensibiliser au risque bruit les agents des lycées et des unités de maintenance, en s’appuyant sur le réseau d’assistants de prévention. « La MNT a proposé de nous accompagner pour élaborer toute notre démarche anti-bruit », se réjouit-il. Au-delà de l’accompagnement post-PSMT prévu, la MNT va ainsi continuer d’apporter son expertise à la collectivité. De quoi franchir une étape décisive dans la prévention du risque bruit.
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Article publié le 16/01/2023
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